Parcours d’entrainement à découvrir : Juan les pins–Cap d’Antibes
Le plaisir de courir c’est aussi découvrir de nouveaux lieux. Découvrir ou redécouvrir car selon, les saisons, les conditions météorologiques, l’état de forme, un même parcours peut offrir des aspects très différents.
Aujourd’hui, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager un parcours d’une distance de 14 kilomètres, entre Juan les Pins et le Cap d’Antibes, dans les Alpes Maritimes. Une partie de ce parcours est empruntée par les coureurs lors du marathon de Nice Cannes. Tout au long de cet itinéraire, d’un dénivelé faible, (150 mètres), s’offre au runner des paysages riches et variés, qui font oublier les kilomètres.
Ami coureur, en course !
La séance débute sur le boulevard du littoral, (D 6098) à la hauteur de la plage publique. Dans une rue perpendiculaire, se trouve un petit parking où il est possible de garer son véhicule.
Le dimanche, lorsque le soleil resplendit , les promeneurs sont nombreux à flâner le long du boulevard Charles Guillaumont, jalonné de plages publiques et de restaurants brasseries. Les uns et les autres avec des objectifs différents. Pour certains, il s’agit de chercher le restaurant pour le déjeuner, pour d’autres, c’est l’occasion de découvrir une nouvelle destination, pour d’autres encore, c’est le temps d’échanger avec des amis tout en déambulant, enfin certains, les bras chargés de sacs, se rendent sur les plages. Au printemps, en raison de cette foule de promeneurs, il faut slalomer, pour conserver un rythme. Cela donne un charme supplémentaire à la séance, avec des sensations de vitesse. Tout en tentant de lire la meilleure trajectoire, il est possible de surprendre des bribes de conversations dans différentes langues, ce qui offre une teinte exotique .
Lorsque vous passez en milieu de matinée, les odeurs de café se mélangent aux préparations de grillades et autres mets en vue de la préparation du déjeuner. J’aime cette ambiance, surtout au printemps. Elle annonce et rappelle les belles journées estivales. Avec ces odeurs et ces images propices au voyage et au vacances, la poursuite de la séance se réalise sur le boulevard Edouard Baudoin, en passant devant le casino, puis à proximité de la grande esplanade, lieu de rencontre des boulistes. Le matin ces derniers , ne sont pas encore appropriés les lieux.
En arrivant sur le boulevard maréchal Juin, les promeneurs se font moins nombreux, et laissent la place aux cyclistes et runners, qui reviennent du Cap d’Antibes.
Après avoir passé le port, et laissé le centre ville de Juan les pins, derrière moi, sur la droite la Méditerrannée se déroule sur l’horizon., délimitée de l’autre côté du golfe,par la ville de golfe juan et les collines de Cannes du quartier Californie.
Sur la gauche, se dressent des villas plus imposantes les unes que les autres, implantées au sein de parcs avec des pins et des palmiers plusieurs fois séculaires.
En longeant, le boulevard, les coureurs et les cyclistes de nationalités et de niveaux différents se font de plus en plus nombreux. De petites plages se situent en contrebas de la route avec une eau transparente qui invite à la flânerie.
Le passage devant l’abri de l’olivette, qui accueille des petites embarcations, annonce le début de la montée vers l’hôtel Eden Roc et le Cap d’Antibes.
La montée constitue une des deux difficultés du parcours, mais le paysage et la prise de hauteur, font oublier le souffle court. Arrivée en haut, l’hôtel cinq étoiles, du cap Eden roc surplombe et s’impose majestueusement devant moi. Immortalisé dans un des romans de Scott Fitzgerald “tendre est la nuit”, la vue de cet imposant bâtiment (datant de 1870), autrefois nommé la villa soleil, justifie l’effort de la montée. En le regardant, il est facile de se transporter dans l’histoire, à la période de la Belle époque.
En poursuivant le long de la route, les demeures et les parcs, cachés par d’immense grilles, ne laissent deviner que leur grandeur. Comme si le fait d’avoir pris de la hauteur impliquait que l’échelle n’était plus la même.
Ebloui par autant de grandeur, je poursuis le boulevard John Fitzgerald Kennedy, pour redescendre en direction de la ville d’Antibes, par le boulevard de la Garoupe. A la hauteur de l’hotel impérial Garoupe, je prends à droite pour emprunter le chemin des contrebandiers, puis le chemin de la plage. Au bout de celui-ci, s’offre alors à moi, un panorama fort beau, délimité au loin par les montagnes de la Tinée et la mer d’un bleu azur.
La beauté du paysage me fait oublier la course. En ce jour de printemps ensoleillé, j’ai la chance d’avoir un feu d’artifice de couleurs. J’emprunte le chemin de la Garoupe sur ma droite, puis je m’engage sur le large sentier piétonnier qui borde la côte face aux remparts du Viel Antibes.
A cette étape du parcours, les lieux offrent à voir une physionomie du paysage différente et surprenante.
Le sentier des douaniers se rétrécit progressivement. Sur ma gauche, avec le soleil radieux, la mer déploie un bleu dont l’extrémité se perd avec l’horizon du ciel. Le long du littoral, la mer est délimitée par les falaises de calcaires blanc et les criques qui offrent un paysage farouche et sauvage, contrastant avec l’autre côté du sentier coloré par les pins d’alep, les ficoides qui tapissent le sol et les murs ceinturant les grands parcs des chateaux de la Garoupe .
Le sentier étroit parsemé à certains endroits roches calcaires nécessite d’être attentif à la pose des appuis. Certains passages constituent d’excellents terrains d’entraînement pour travailler la pose du pied à plat ou sur l’avant. Le sentier fait ensuite place à un chemin pavé qui rejoint le cap cros. Pour les coureurs désireux de ne pas interrompre leur course, je déconseille de prendre le chemin après 10 h du matin, car les promeneurs se font plus nombreux et il n’est pas possible à certains endroits de passer à deux de front.
La poursuite du sentier délivre encore de belles surprises, avec notamment une crique où le blanc de la pierre se mélange avec la végétation verdoyante des plantes grasses.
Je remonte l’escalier en direction de la villa Eilen Roc. La lumière et les couleurs sont un bonheur pour les yeux.
En haut des escaliers, j’emprunte le chemin bordé par les haies de chevrefeuilles, criblés de leurs fleurs blanches embaumant un parfum frais.
Au détour d’un chemin, la villa Eilen Roc se présente face à moi. Cette demeure d’exception, édifiée en 1867, par l’architecte Garnier, me renvoie une nouvelle fois vers le luxe de la Belle Epoque.
Tout en longeant la grille, pour rejoindre l’entrée principale de la villa, je m’arrête pour admirer la vue et les couleurs émeraude de la crique en contrebas, nommée la baie des milliardaires d’Antibes.
Puis je remonte par l’escalier délimité par deux murs qui séparent le parc de la villa et les parcs paysagés aux remarquables essences. J’emprunte la route bordée d’immenses propriétés aux grilles hautes et décorées de caméras à intervalles réguliers. Cette dernière me ramène sur le boulevard Kennedy.
Dans ce sens, j’arrive face à l’entrée de l’hotel Eden Roc, qui rappelle son caractère imposant. Puis je redescends vers Juan les Pins. Dans l’épingle à cheveux du boulevard maréchal Juin, je découvre un escalier qui descend vers la mer. Afin de faire durer encore un peu plus le plaisir, je m’engage dans ce dernier et j’arrive sur une petite plage de galets qui offre une fois de plus un joli paysage.
D’un côté vue sur la mer et le Golfe, de l’autre, un chemin blanc monte légèrement, encaissé par des pins torturés par les vents et accrochés sur les flancs. La vue de ce paysage donne une sensation de doux étourdissements.
Je fais demi tour, et remonte l’escalier pour me décider enfin à regagner mon point de départ. Sur la route du retour, j’en profite pour de nouveau admirer, les embarcations ancrées dans le port de l’olivette.
Je regarde les petites plages qui progressivement se remplissent.
Comme à l’aller, la route qui longe le littoral est toujours très empruntée que ce soit par les piétons, les coureurs, les cyclistes, les voitures.
Je retrouve le centre de Juan les Pins, encore plus animé qu’à mon départ. En ce début de printemps, les rues, la promenade et les plages présentent une affluence qui n’a rien à envier aux périodes d’été.
Fin de la séance d’entraînement. Avec cette sortie et tout au long des 14 kilomètres j’ai le sentiment d’avoir traversé plusieurs régions fort différentes. C’est une belle évasion qui met en éveil tous les sens et fait oublier totalement l’effort.
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